BATAILLES FRONTIERES TERRITOIRES
« Ces images proviennent d’une période d’effacement et de colonisation, et de foi dans le mythe du progrès humain aux dépens des peuples autochtones. »
– Hayden King, écrivain et éducateur anishinaabe, 2015
Les œuvres dans cette exposition datent des années 1800 au début des années 1900, une période durant laquelle les peuples autochtones étaient soumis à une violence intense et contraints de s’assimiler. Plusieurs de ces peintures de paysage sont dépourvues d’êtres humains, illustrant la notion « terra nullius », l’idée voulant qu’une terre non colonisée soit une nature sauvage et vide. Or, en réalité, des cultures et des civilisations sophistiquées de peuples autochtones avaient prospéré dans les Amériques pendant des milliers d’années.
Les peintures où figuraient des Autochtones proposaient le plus souvent des représentations romantiques et exotiques de ces individus, devenus les protagonistes d’un récit imaginaire qui promouvait l’activité d’expansion des colons. Ce moment historique a résulté en l’appropriation à grande échelle de territoires autochtones, en la suppression de langues et de cultures autochtones, et en la mort de quantité d’individus autochtones, causée par la violence ou la maladie.
Durant la même période plusieurs nations colonisatrices se sont engagées dans de longues guerres et batailles à travers les Amériques, afin d’établir des frontières politiques, plusieurs desquelles sont toujours contestées. Les peintures présentées ici célèbrent la nature comme une partie intégrante et active du butin du vainqueur.