Élève d’Alessandro Ciccarelli à l’Académie de peinture de Santiago, au Chili, Antonio Smith s’est rebellé contre l’approche traditionnelle de la peinture paysagiste enseignée à l’académie et s’est plutôt consacré à une pratique centrée sur l’expérience directe de la nature. Dans Le fleuve Cachapoal, un torrent jaillit des hauts sommets des Andes jusqu’à la ville de Rancagua, formant de profonds canyons. Se plaçant en contre-plongée, Smith a peint l’eau avec un réalisme presque photographique tout en intégrant le spectateur dans le paysage pour exprimer le dynamisme de la nature. Ici, le paysage devient l’expression de la libération de Smith des contraintes académiques et reflète une compréhension de la nature imprévisible des régions sauvages.