Reconnu pour ses images fortes et colorées de l’hiver canadien, Maurice Cullen a fait ses apprentissages en Europe, où il s’est familiarisé avec l’approche impressionniste de la peinture en plein air. À son retour au Canada, il a appliqué une perception impressionniste de la lumière pour interpréter les scènes enneigées typiques de l’Amérique du Nord. Dans La coupe de la glace, il capte la pratique spécialisée de la production de glace, qui a prospéré pendant des siècles avant la réfrigération mécanique, répandue dans les années 1950. Cullen peint une douzaine de scènes de production de glace entre 1906 et 1932. Ici, le spectateur peut voir Montréal au loin, tandis que les usines de la ville crachent de la fumée et des vapeurs qui se confondent avec les effets atmosphériques du soleil.